Biographie
Raïssa Usanova est l’une des personnes âgées de Vladivostok, accusées d’extrémisme uniquement en raison de leur religion.
Raïssa est née en 1947 dans le village de Kouznetsovo (région de Tchita) dans une famille nombreuse : elle avait trois frères et une sœur. Après l’école, Raïssa est allée étudier à Vladivostok et y est ensuite restée pour y vivre. C’est là qu’elle a rencontré son futur mari, ensemble ils ont élevé deux filles.
De profession, Raïssa est technicienne en transport ferroviaire. Pendant 25 ans, elle a travaillé comme conductrice de trolleybus. Aujourd’hui, elle est à la retraite.
En 2000, après avoir perdu sa mère, ses frères et sa sœur, Raïssa a commencé à se poser des questions : pourquoi les gens meurent-ils et y a-t-il de l’espoir pour les morts ? Dans la Bible, elle a trouvé une réponse qui lui a semblé logique et convaincante. Cependant, Raïssa ne s’attendait pas à ce que l’étude de la Bible la conduise sur le banc des accusés.
Les poursuites pénales ont aggravé les maladies chroniques des femmes âgées. Mais malgré la persécution injuste de sa foi, elle essaie de maintenir une attitude positive.
Historique de l’affaire
En avril 2018, le Service fédéral de sécurité de Russie pour le territoire de Primorye a ouvert une procédure pénale contre les Témoins de Jéhovah de Vladivostok. Les croyants ont été fouillés. Valentyn Osadchuk a passé 9 mois en détention provisoire et 77 jours en résidence surveillée. En avril 2019, il a été accusé d’avoir organisé les activités d’une organisation extrémiste, et 6 femmes âgées – Lyubov Galaktionova, Nailya Kogai, Nina Purga, Nadezhda Anoykina, Raisa Usanova et Yelena Zayshchuk – ont été accusées d’y avoir participé. Peu après, l’affaire fut reçue par le tribunal du district de Leninsky, mais un mois plus tard, le juge la renvoya au procureur. Cette décision a été confirmée à deux reprises par la cour d’appel. Depuis janvier 2021, l’affaire est réexaminée devant le même tribunal par Maksim Anufriev. En ce qui concerne Zayshchuk, l’affaire a été suspendue en raison de son âge avancé et de son état de santé. En mai 2022, le procureur a requis une peine de 6,5 ans de prison pour Valentin Osadchuk, et une peine de 5 ans avec sursis pour les femmes. En juin, le tribunal a condamné les croyants à des peines avec sursis allant de 2 à 6 ans d’emprisonnement. En septembre 2022, l’appel a confirmé le verdict.