Biographie
Le 7 mai 2019, une procédure pénale a été ouverte à Arkhangelsk contre Kaleria Mamykina, 78 ans. Les autorités chargées de l’enquête l’espionnent depuis plus d’un an et ont établi des « corpus delicti », c’est-à-dire parler de religion avec des amis. Que savons-nous d’elle ?
Kaleria Fedorovna est née en 1941 dans le village de Devyatyn, dans la région de Vologda, dans une famille d’ouvriers ruraux. Sa mère travaillait dans une ferme collective, son père était forgeron. La famille a eu 8 enfants, dont Carélie était la fille unique. À ce jour, aucun de ses frères n’est plus en vie.
Après avoir obtenu son diplôme, Kaleria est entrée à l’école de commerce et d’économie de Petrozavodsk, après quoi elle a travaillé comme chef comptable. Pendant quelque temps, elle a vécu à Petrozavodsk et à Belomorsk (Carélie). Aujourd’hui à la retraite, il aime s’occuper des plantes et des fleurs, élève des poules et des moutons. Il essaie de mener une vie active, marche et marche beaucoup, lit des livres, voyage dans d’autres villes. Il y a plus de cinq ans, elle était convaincue de la véracité et de l’aspect pratique de la Bible, qui honore ses commandements de manière sacrée.
Historique de l’affaire
Les poursuites pénales engagées contre Evgueni Yakkou, un père de famille exemplaire d’Arkhangelsk, ont débuté en février 2019 : son domicile a été perquisitionné, le Comité d’enquête a ouvert une procédure pénale à son encontre. Le croyant s’est retrouvé sans travail, ses comptes ont été bloqués, ses voitures ont été arrêtées. En mai, après un an de surveillance de Kaleria Mamykina, une procédure a été ouverte contre elle, dont le « corpus delicti » consistait à parler de religion avec des amis à son domicile. Au bout de 7 mois, les charges retenues contre elle ont été abandonnées, en juin 2021, sans attendre le rétablissement de sa bonne réputation, Kaleria est décédée du covid. L’affaire de Yakku a été portée devant les tribunaux en février 2020. L’enquêteur a accusé Evgueni d’avoir prétendument poursuivi les activités de l’organisation des Témoins de Jéhovah à Arkhangelsk, qui n’a pas été reconnue comme extrémiste. Le croyant a envoyé des plaintes à la CEDH, et sa femme au ministère des Affaires étrangères. La réponse
a confirmé que les Témoins de Jéhovah ont le droit de pratiquer leur religion en groupe. Malgré cela, en juillet 2021, le tribunal a condamné le croyant à une amende de 780 000 roubles. La Cour d’appel et de cassation a confirmé cette décision.