Le cas de Yagovitov dans le village de Solnetchnoïe
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Le chef du CPE du ministère de l’Intérieur du territoire de Khabarovsk lance une étude religieuse des enregistrements audio des conversations entre Boris Yagovitov et un certain Pavel Baleichuk, qui a participé à des activités de recherche opérationnelle en 2018-2020.
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Alexander Mechalkine, enquêteur de la Direction des enquêtes du Comité d’enquête de la Fédération de Russie pour le territoire de Khabarovsk et la région autonome juive, engage une procédure pénale contre Boris Yagovitov en vertu des parties 1.1 et 2 de l’article 282.2 du Code pénal de la Fédération de Russie.
L’enquête interprète les conversations pacifiques sur des sujets bibliques comme « délibérées, conformément à des mesures conspirationnistes, l’implication de nouveaux membres dans la composition [...] extrémiste, ainsi que la participation à des événements en cours - une réunion de ses membres, qui est un rite associé à la doctrine religieuse de l’organisation des Témoins de Jéhovah.
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Boris et Natalia Yagovitov sont arrêtés à Komsomolsk-sur-l’Amour et emmenés pour interrogatoire au département d’enquête du village de Solnechny. Sur le lieu de résidence des époux, une perquisition est effectuée en leur absence (l’enquêteur récupère les clés chez le propriétaire).
Boris Yagovitov est placé dans un centre de détention provisoire pendant 48 heures.
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L’enquêteur Mechalkine amène Boris Yagovitov comme accusé.
Le tribunal du district de Solnetchny, dans le territoire de Khabarovsk, place le croyant en résidence surveillée.
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L’enquêteur Alexander Meshalkin reconnaît que les conclusions des interrogatoires religieux sont des preuves irrecevables en raison de violations de procédure. Il ordonne un réexamen des documents.
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Après 6,5 mois d’enquête préliminaire, un acte d’accusation de 118 pages est émis contre Boris Yagovitov.
Comme preuve du « crime », le témoignage de Baleichuk, qui, après plusieurs conversations avec le croyant, s’est tourné vers le FSB et le ministère de l’Intérieur et a accepté de participer à des activités de recherche opérationnelles. Le dossier contient des enregistrements audio de ses conversations personnelles avec l’accusé et des services divins auxquels l’informateur était présent en personne.
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L’affaire est portée devant le tribunal du district de Solnetchny, dans le territoire de Khabarovsk, et est confiée au juge Pavel Nesterov.
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La première audience a lieu devant le tribunal du district de Solnechny, dans le territoire de Khabarovsk.
Le procureur Shcherbakov demande que la mesure de contrainte pour un croyant soit remplacée par l’emprisonnement dans un centre de détention provisoire. Selon l’accusation, Boris « a systématiquement violé l’exécution de la mesure de contrainte sous la forme d’une assignation à résidence ».
L’avocat et l’accusé nient la violation du régime, invoquant le dysfonctionnement de l’équipement technique qui suivait les mouvements de Yagovitov.
Néanmoins, le juge Pavel Nesterov modifie la mesure de contrainte en détention pour une période de 5 mois et 9 jours, soit jusqu’au 7 juin 2022. Le croyant est placé dans SIZO-2 à Komsomolsk-sur-l’Amour.
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Le juge Pavel Nesterov renvoie l’affaire de Boris Iagovitov au bureau du procureur. Le jugement stipule : « Les violations commises au cours de l’enquête préliminaire [...] sont inamovibles devant les tribunaux et ... le renvoi de l’affaire pénale au procureur pour qu’il l’élimine.
La mesure de contrainte pour le croyant reste la même et la détention est prolongée jusqu’au 24/05/2022. Yagovitov est en prison depuis environ 2 mois.
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L’affaire de Boris Iagovitov est à nouveau portée devant le tribunal du district de Solnetchny, dans le territoire de Khabarovsk. Le même jour, il est soumis à l’examen de la juge Alyona Stolyarova.
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Le procureur donne lecture de l’acte d’accusation. Le croyant lit son attitude face à l’accusation.
Trois témoins sont interrogés, dont l’agent Pavel Baleichuk, qui confirme le témoignage donné au cours de l’enquête.
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Le procureur demande au tribunal de condamner le croyant à 5 ans de prison, ainsi qu’à 2 ans et 11 mois de restriction de liberté.
Dans le débat, c’est la défense qui prend la parole.
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